rustiques


24/07/2016

En 1883 un terrible fléau menace la commune...

En consultant les archives du conseil municipal, on peut revivre la vie du village telle quelle était il y a un siècle et demi.

05-03-1882 : Suite à la demande du conseil municipal de Laure le conseil municipal de Rustiques est favorable à la création de deux nouvelles foires qui se tiendront à Laure les 12 janvier et 28 août de chaque année.

21-05-1882 : M. le maire donne lecture de l'article 5 de la loi du 28-05-1882 ainsi conçue : « une commission municipale scolaire est instituée dans chaque commune pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles, elle est composée du maire président, d'un des délégués du canton désigné par l'inspecteur de l'académie de membres désignés par le conseil municipal (3 personnes). Sont désignés : M. le curé 9 voix, Clergue Auguste 9 voix et Durant François 9 voix. (D’où l'importance du curé dans l'administration de la commune).

21-02-1883 : Une enquête est faite par l'association pour la destruction du phylloxéra. Le conseil municipal donne un avis favorable sur cette enquête.

14-08-1883 : Le maire a soumis au conseil municipal toutes les pièces du dossier relatif au projet d'élargissement du chemin N° 6 (aujourd'hui D 206) entre la limite de la commune de Trèbes et le chemin d'intérêt communal N° 35 ter sur une longueur de 1471 m.

A propos de la sécheresse le maire dit : « vous savez tous aussi bien que moi que la commune souffre depuis quelques temps déjà du manque d'eau, que si des mesures promptes ne sont pas prises, dans un délai malheureusement trop proche il n'y en aura pas même pour les besoins les plus indispensable des ménages. Étant chargé des intérêts de la population, il est de notre devoir de veiller à ce que pareil état de chose n'arrive. Je n'ai pas besoin de vous faire connaître les inconvénients qu'il en résulterait. En conséquence je vous engage à réfléchir mûrement pour trouver et mettre en exécution immédiatement les moyens les plus efficaces pour éviter le fléau qui nous menace. Reconnaissant que ce que vient de dire M. le président est de la plus exacte vérité, considérant que la pompe principale désignée sous le nom de grande pompe a toujours fourni de l'eau en abondance, que si actuellement elle est à sec cela dépend non seulement de la grande sécheresse mais principalement du besoin de nettoyage et décide à l'unanimité de faire nettoyer et recreuser le puits de la grande pompe de deux mètres. Le conseil municipal vote un emprunt de 1 000 fr, cette somme sera prêtée par M. Escande Bernard et Salvagnac Jacques tous deux propriétaires. Le devis pour cette réparation s'élève à 2 000 fr.

En 1886 le ruisseau de La Chapelle (qui n'est pas encore cimenté, ni dévié), est considéré comme insalubre le conseil municipal considérant que les moyens de salubrité publique sont les plus urgents, qu'il est constant que le ruisseau de la Chapelle qui sert de déversoir au trop plein de la fontaine publique est un foyer d'infection, considérant que les fonds destinés à faire face à cette réparation sont votés et encaissés depuis 3 ans invite M. le maire à faire procéder à la dite réparation d'urgence dans un délai de un mois.

aqueduc au passage du ruisseau.JPG

Le ruisseau de la Chapelle traversait le chemin N° 6 ici sous un petit aqueduc

l'abreuvoir municipal était à droite.JPG

Il longeait les maisons ici à gauche. La grande pompe était à droite (platane)

pont construit en 1913, refait en 1950.JPG

Le ruisseau a été dévié derrière le presbytère et le pont construit en 1913. Il sera refait en 1952.

 

 

 

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