rustiques


09/03/2016

Une première, Rustiques franchi le cap des 500 habitants

Au cours du dernier recensement qui a eu lieu cette année, la population de la commune est de 509 habitants.

Comment a évolué la population dans notre village au cours du siècle dernier ?

En 1990 il était recensé 301 hab. On pourrait penser qu'en un siècle il n'y avait eu guère d'évolution puisque le recensement de 1881 donnait 313 hab. Or comme on va le voir, il y a eu des fluctuations assez importantes. En 1891, soit dix ans plus tard il n'y avait plus que 264 hab. Au cours des recensements suivants le nombre 1950-1.jpgd'habitants va augmenter de façon régulière pour atteindre les 357 hab en 1931. Pendant ce même laps de temps la population à augmenté dans le canton (9.241 en 1891; 11.048 en 1931) alors qu'elle baisse nettement dans le département (317.372 en 1891; 296.880 en 1931) Ce qui est surprenant et nous n'avons pu avoir d'explication, c'est que le village va perdre 101 hab en 23 ans (30 %) puisque le recensement de 1954 ne comptabilise plus que 256 habitants. La guerre et les années après guerre ont été des années difficiles. Il y a eu des années de sécheresse avec de piètres récoltes. Y a t' il eu une migration des ouvriers agricoles ?

Ensuite on ne constatera guère d'évolution la population variant toujours aux alentours de 230-250 habitants. Il faudra attendre les années 80 pour voir celle ci évoluer avec la construction des premiers lotissements. C'est la municipalité de Francis Mourlan qui a lancé le mouvement en 1978 en projetant le lotissement St Jean. Alors que la promesse de vente du terrain était conclue, et les plans exécutés, le projet est resté dans un tiroir, le nombre d'acheteur potentiel étant insuffisant. C'est son successeur Jean Greffier qui reprendra le projet avec succès. Ensuite la municipalité de Charles Mourlan réalisera 6 petits lotissements au nord du village, ce qui maintiendra un effectif stable à l'école du village.

Celle-ci risque pourrait être menacée dans quelques années, fort heureusement un particulier projette de construire un nouveau lotissement d'une quinzaine de lots dans les jours à venir.

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Rustiques en 1948, toutes les vignes à l'arrière plan sont aujourd'hui des lotissements

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1980, le premier lotissement se dessine

 

 

17/01/2016

Les animaux de mon enfance

Carbonnel Jacques 2015.pngJacques Carbonnel, ancien professeur, est un poète occitan, qui a vécu son enfance à Rustiques au domaine de Canet. Voici un de ses très beau texte traduit de l'occitan :

J'ai vécu une partie de mon enfance , de 1940 à 1951, au domaine de canet à Rustiques. A cette époque la , il y avait beaucoup d'animaux, lapins, poules, canards, pigeons, brebis, chèvres, cochons, chevaux, chiens, chats. Il n'y avait pas que les animaux domestiques. Comme partout ailleurs on rencontrait aussi des rats, des souris, de gros lézards verts, des couleuvres, des écureuils, des perdraux, des lièvres et toutes sortes d'oiseaux.

Les bêtes m'attiraient, j'aimai les soigner, les toucher, les sentir.

Je passais les jeudis, les dimanches et les vacances à m'occuper d'elles, quand j'avais fait mes devoirs.

Je commençais le matin par donner du grain aux poules et je portais leur ration aux cochons. Ensuite j'allais traire les deux chèvres. Cela me prenait plus d'une heure.

Il fallait défumer les deux cochons qui avaient sali toute la paille mise la veille. La soue n'était pas loin du tas de fumier et je maniai la fourche gaillardement à l'époque. Ils mangeaient un plein seau à vendange d'une patée ou ma mère avait mis toutes les épluchures de légumes, le pain de reste et quelques pommes de 1950 domaine de Canet.jpgterre pas très belles cuites ou crues. Je mélangeais grossièrement tout cela avec de l'eau chaude l'hiver et froide l'été. J'ajoutais deux ou trois poignées de farine d'orge ou d'avoine. Un mois avant de les assassiner nous leur donnions un litre de maïs à midi pour avoir un peu de gras dans les jambons.

Pour traire les chèvres je les faisais monter sur une murette de la bergerie et ainsi je n'avais pas à plier le dos.

Nous avions trente à quarante poules et quelques coqs qui chantaient de bonne heure le matin et parfois tard le soir avant d'aller se coucher à coté des poules qui leur avaient gardé ou non une place. Ces chants dépendaient du soleil. Je leur donnais de l'avoine, de l'orge, du blé selon les instructions de ma mère, je nettoyais les abreuvoirs, je récoltais les œufs et je regardais si tout allais bien, en particulier si aucun petit pigeon n'était tombé du pigeonnier car elles les dévoraient goulument.

Je m'occupais aussi des jeunes poulets et des petits poussins quand ils venaient de naître.

Qu'ils étaient jolis, jaunes ou noirs !

Parfois il y en avait un « cou nu » et j'allais vite le montrer à ma mère étonnée. D'où vient'il celui-là ? Disait'elle en ma regardant. Elle me soupçonnait d'avoir mis un œuf de « cou pelé » sous la « glousse ».

Ensuite nous prenions un grand sac avec mon frère, et nous allions chercher de ,'herbe pour les lapins. L'hiver nous ramassions des pissenlits, des chicorées sauvages, du ray-gras, de la rouquette blanche dans les vignes pas encore labourées, avec un gros couteau. L'été il n'y avait plus d'herbe et il ne fallait plus aller dans les vignes qui étaient sulfatées….. Alors nous coupions des branches d'amandier, d'acacia ou de saule et les lapins se régalaient. Ils rongeaient jusqu'au bois toutes ces branches qui ressemblaient à des squelettes d'animaux inconnus.

L'après-midi j'allais retrouver le berger qui marchait sur les collines entourant la métairie où se trouvait l'herbe qui plaisait aux brebis. Elles mangeaient tout ce quelles trouvaient, feuilles, brindilles, fruits, fleurs et quand elles avaient encore faim, pour se remplir la panse, elles broutaient l'herbe sèche qu'elles avaient laissé la veille. Elles n'étaient pas bien grasse parce qu'il y avait souvent la sècheresse dans les années 1940.

1950 Canet le poulailler.jpgNous gardions le foin et le fourrage pour les chevaux. Alors quand elles rentraient le soir, si elles pouvaient échapper au berger et au chien, elles se ruaient dans une vigne ou un jardin et elles raclaient tout.

Les animaux que j'aimais le plus étaient les chevaux. Quand je rentrais dans l'écurie, le soir, ils venaient de boire, ils mangeaient leur avoine, ils avaient de la paille fraîche jusqu'aux genoux, seules leurs queux remuaient , on n'entendait que le bruit des chaines et des mâchoires. Je m'arrêtais au milieu et je les regardais comme si je ne les avais jamais vu. Chaque fois j'étais ému sans savoir d'où venait cette émotion qui me donnait la chair de poule. De leur beauté, de leur force tranquille, de leur reconnaissance ?

J'aimais voir travailler ces chevaux, quand ils labouraient avec le brabant, quand ils tiraient une charrette chargée dans une forte pente, quand ils moissonnaient avec la grosse moissonneuse et qu'il fallait en atteler trois de front.

J'aimais ces moments où les hommes et les bêtes s’excitaient pour vaincre toutes ces difficultés. Quand ils s'en sortaient les hommes leur tapotaient vigoureusement la joue, la cuisse ou le cou.

.Les chiens me plaisent quand ils travaillent, quand ils gardent les brebis, les vaches ou la maison, quand ils chassent. C'est un plaisir de les voir et de les entendre quand ils poursuivent un lièvre.

Je n'aime pas les animaux de compagnie, surtout quand ils vivent dans un appartement. Quand on les promène, souvent attachés, ils s'emmerdent autant que leur patron qui les soigne comme s'ils étaient des poupons….

« Il faut aimer les animaux disait grand-mère, mais il ne faut pas les confondre avec les chrétiens ». Je suis d'accord avec elle.

Jacques Carbonnel poète occitan

cheval-2.JPG

29/10/2015

Les fêtes des vendanges d'antan

 

Un beau livre très bien illustré, vient de paraître : La petite histoire de nos fêtes en France, écrit par Marie-Odile Mergnac. On y retrouve les diverses fêtes religieuses, mais aussi toutes les fêtes populaires tels que la fin des moissons,la saint Jean, les bals du 14 juillet etc. A l'occasion des fêtes de vendanges, le livre est illustré par quelques photos de vendanges à Rustiques, dans les années 1960.

 

livre M-O Mergnac.jpg

 

 

21/08/2015

En 1870, les conseillers municipaux jurent fidélité à l'empereur

 

En consultant les archives du conseil municipal, on peut revivre la vie du village telle quelle était il y a un siècle et demi.

 

10-01-1869 : M. le maire Gabrièl Baron D'hélie a soumis au conseil toutes les pièces du 1  1900 vue générale.jpgdossier relatif au redressement du chemin dit du tour du village. Le conseil considérant que l'état actuel du chemin de ceinture n'assure pas une circulation facile, que le terrain communal est occupé en grande partie par des creux à fumier d'un aspect peu agréable pour les voyageurs, est d'avis à l'unanimité que les propositions de M. les agents voyer soient adoptées dans tout leur contenu.

 

14-10-1869: M. Le maire a soumis au conseil municipal le tracé du chemin d'intérêt communal n° 35 entre Laure et Rustiques. Le tracé adopté par l'administration est à peu près conforme au souhait 2  1900 le château.jpgdu conseil municipal.

 

20-05-1870 :Sous la présidence de M. Gabriel Baron D'Helie maire, il a été exposé que la commune étant dépourvue de maison d'école, il était indispensable d'en faire construire une et l'a invité en conséquence à voter une somme de 2000 fr recouvrable en 4 annuités de 500 fr chacune à partir de 1871 joint à 1700 fr qui sont en caisse et les secours que l'état voudra bien accorder formera à peu près le montant de la dépense totale. (la mairie école sera construite en 1877-1878, c'est aujourd'hui la mairie). Le Conseil municipal considérant que la commune de Rustiques se trouvait dépourvue de bureau de régie avec débit de tabac, il devient essentiel d'en demander un puisque les marchands de vin étant toujours obligés d'aller dans les bureaux voisins et souvent avec le mauvais temps pour acquitter leurs droits et les consommateurs de tabac sont obligés d'aller à Trèbes, ce qui devient très onéreux pour eux.

 

04-09-1870 : Dans la salle de la mairie de la commune de Rustiques, M. le maire président de l'assemblée du conseil municipal à invité chacun des membres présents à prêter le serment prescrit par la loi et dont la teneur est : Je jure obéissance à la constitution et fidélité à l'empereur . Ce serment a été prêté par chaque un, debout et la main droite levée. Le maire a déclaré alors que les nouveaux conseillers étaient installés et entraient dès ce moment dans 4-1  1948 le château.jpgl'exercice de leur fonction.

 

02-1871 : Au cours de la séance du conseil municipal M le maire a donné connaissance des décrets du 02-10 et 22-10 1870 qui ont mis à la charge des départements et des communes les frais d'habillements et d'équipements des garde nationaux mobiles et mobilisés ainsi que leur solde pendant trois mois. Le conseil municipal considérant qu'il importe au plus haut degré seconder les efforts généreux du gouvernement de la défense nationale en vue de délivrer la patrie des horreurs de l'invasion étrangère, qu'aucun sacrifice ne saurait être épargné pour atteindre un résultat si désirable, et qu'en dehors même des sentiments patriotiques qui doivent inspirer les résolutions des citoyens en cette occurrence celui de leur propre conservation, et de leur intérêt les plus chers leur fait un devoir de recourir sans retard au moyens les plus énergiques délibère : il sera pourvu au paiement de la somme de 1.754, 56 fr sur les fonds communs disponibles d'après l'état de situation de la caisse municipale sus visés.

 

3  1900 mairie école.jpg

La mairie école construite en 1877-1878

 

 

17/08/2015

1858 : les chemins ruraux ont l'aspect de ravins

 

En consultant les archives du conseil municipal, on peut revivre la vie du village telle quelle était il y a un siècle et demi.

 

15-08-1854 : Le conseil municipal décide la reconstruction de la porte d'entrée de l'église ainsi que du mur de clôture de la maison presbytériale. (jusqu'à ce jour l'entrée de l'église était coté Nord ).

 

09-05-1858: M. Le maire a exposé au conseil municipal que les chemins ruraux communaux chemin de Buadelles.JPGde cette commune au nombre de 4 se trouvent en très mauvais état. Ils ont plutôt l'aspect de ravins que de chemins, les exploitations agricoles se font très difficilement et on y est même exposé à de graves dangers, les ressource de la commune sont insuffisantes pour fournir à ses réparations. Les quatre chemins sont: 1 le chemin de Rustiques à Buadelles, 2 le chemin dit vieux chemin de Trèbes, 3 chemin dit chemin de Millegrand, 4 chemin dit chemin vieux de Rieux avec embranchement vers la métairie de Cordes. En conséquence le conseil municipal demande que ces 4 chemins soient classés vicinaux.

Chemin de Buadelles

 

 

Février 1859 : Le conseil municipal a fixé le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1860 à 15 francs ( par an ) pour les enfants au dessous de 8 ans et 21 francs pour les enfants de 8 ans et au-dessus. Le traitement fixe de l'instituteur pour la même année est de 200 francs plus un supplément de traitement de 208 francs. Frais de la location de la maison d'école : 60 francs pour l'année.

 

Novembre 1864: Les membres du bureau de bienfaisance de Rustiques se sont réunit conformément à l'arrêté de M. Le préfet. M. Le maire a exposé que le crédit de 13, 50 francs pour viande aux malades et indigents était insuffisant pour payer la fourniture faite en 1864. Le conseil à l'unanimité a décidé de demander à M. Le préfet un crédit complémentaire.

 

chemin  vieux de Trèbes.JPG11-11-1864 : Au cours de la séance du 11 novembre 1864, le conseil municipal réunit sous la présidence de M. Jean Caffort maire a pris la délibération suivante : M. le maire a mis sous les yeux du conseil municipal le tableau d'assainissement et de mise en valeur des marais et des terrains incultes de la commune de Rustiques, a déclaré à l'unanimité qu'il y a lieu de faire opérer la reconnaissance des terrains communaux usurpés et de les affermer par voie d'enchères publiques au profit de la commune. Il prie en conséquence M. le préfet de vouloir bien l'autoriser à ces fins.

chemin vieux de Trèbes

 

 

Les membres du bureau de bienfaisance de Rustiques se sont réunit conformément à l'arrêté de M. le préfet. M. le maire a exposé que le crédit de 13, 50 fr pour viande aux malades et indigents était insuffisant pour payer la fourniture faite en 1864. Le conseil à l'unanimité a décidé de demander à M. le préfet un crédit complémentaire.

 

1865 : Le budget de la commune s'élève à 2.113, 30 francs

 

Camping La Commanderie 001.JPG

Jusqu'en 1855, l'entrée de l'église était coté nord

 

 

 

 

 

14/08/2015

Les chemins, principaux soucis de la municipalité en 1850

 

En explorant les délibérations du conseil municipal, on peut revivre la vie telle quelle était dans notre village, il y a un siècle et demi.

 

1841 : Dans le budget communal de 1841, on retrouve les salaires annuels : 200 francs pour l'instituteur, un supplément de 200 fr au prêtre desservant, 114,82 pour le garde champêtre,12 fr pour l 'appariteur, 12 fr pour celui qui remonte l'horloge. 510, 30 francs sont prévus pour l'entretien des chemins communaux, 50 fr pour l'entretien de l'horloge, 10 fr pour fêtes et imprévus.

 

NB : En 1841 l'horloge actuelle n'existait pas.

 

1845 : Démission de l'instituteur Pierre Rassier. Camille Raynaud le remplace et présente les chemin N°6 coté Trèbes.JPGpièces suivantes : 1) brevet de capacité . 2) certificat d'aptitudes. 3) le certificat de moralité délivré par le maire de Carcassonne (lieu où il habite). 4) l'avis du comité local. 5) son acte de naissance.

Le chemin N° 6 Trèbes-Pépieux  (les

platanes on été plantés en 1906)

 

12-08-1847 : M. le préfet propose à la municipalité de classer le chemin d'intérêt communal qui va de Trèbes à Pépieux ralliant entre elles les communes de Badens, Aigues-Vives, St Frichoux, Rieux, Azille. Le conseil municipal de Rustiques considérant qu'il est déjà grévé d'une imposition extraordinaire du presbytère, considérant que la commune de Rustiques à une infinité de réparations urgentes qu'il serait trop long d'énumérer, le conseil municipal est d'avis qu'il n'y a pas lieu de s'imposer pour ce sujet. 1) qu'une telle opération n'est d'aucune utilité pour la commune de Rustiques car elle n'a et n'aura jamais aucune relation avec les communes auxquelles ce chemin va aboutir, elle ne transportera jamais ses vins et ses céréales dans un pays qui en regorge, d'ailleurs Carcassonne qui a une très petite distance lui sert de débouché sur tous ses produits, par conséquent elle ne voit pas la nécessité de centraliser ses fonds pour la construction d'un chemin qui ne lui rapportera jamais rien. La commune de Rustiques a déjà du mal a réparer ses chemins vicinaux et pour ces motifs l'assemblée est d'avis unanime de ne pas adhérer à cette centralisation.

 

7-09-1848 : Le maire convoque le conseil municipal pour le motif suivant, recreusement et élargissement du ruisseau mère : « considérant que les réparations au ruisseau sont urgentes et indispensables pour empêcher les inondations d'entrer dans le village, le conseil municipal à l'unanimité décide que le ruisseau soit creusé convenablement et élargi de un mètre et le propriétaire qui voudra utiliser l'eau modifiera son barrage de manière qu'il ne porte pas ruisseau de la Chapelle (2).JPGpréjudice aux habitants riverains. Il y a un dissentiment existant dans l'assemblée sur la manière d'élargir le ruisseau, après avoir mûrement délibéré, le conseil municipal décide de l'élargir de 50 cm des deux cotés.

Le ruisseau de la Chapelle était un vulgaire

ruisseau en terre, les murettes ont été

construites en 1889. Les barrages sur le

ruisseau servaient à arroser les jardins situés

à droite

 

08-02-1850 : Pour donner la largeur nécessaire au chemin N° 6, on est obligé de prendre une partie de notre abreuvoir communal et que dès lors on nous oblige à déplacer les auges pour les pousser suffisamment vers l'ouest afin de donner au chemin la largeur voulue.

 

10-01-1869 : M ; le maire Gabrièl Baron D'hélie a soumis au conseil toutes les pièces du dossier relatif au redressement du chemin dit du tour du village. Le conseil considérant que l'état actuel du chemin de ceinture n'assure pas une circulation facile, que le terrain communal est occupé en grande partie par des creux à fumier d'un aspect peu agréable pour les voyageurs, est d'avis à l'unanimité que les propositions de M. les agents voyer soient adoptées dans tout leur contenu.

 

chemin du tour du village.JPG

Le chemin dit du tour du village

chemin N° 6 (à droit l'abreuvoir).JPG

Le chemin N° 6, les auges de l'abreuvoir étaient à droite, le ruisseau de la Chapelle passait à gauche tout le long des maisons, il sera dévié en 1913

 

 

 

 

 

 

 

 

07/08/2015

Quand le premier train est passé !

 

Dans les archives municipales, il est intéressant de consulter les délibérations du conseil municipal, ce qui nous permet de suivre l'évolution du village, mais aussi de certaines réalisations départementales. On peut y lire en particulier:

 

7-06-1838 : Installation du maire Jean Caffort : on peut lire dans la délibération du conseil municipal :  Celui-ci jure obéissance au roi des français, obéissance à la charge constitutionnelle et aux lois du royaume. Élection de l'adjoint Paul Pourenq.

 

1838 : construction d'un puits public (aujourd'hui emplacement de l’autogare) qui a été ici c'était l'abreuvoir public.JPGcreusé dans l'abreuvoir public jusqu'à niveau de terrain, travaux exécutés en régie et surveillés par le maire à ce autorisé. Installation d'une pompe aspirante. Le conseil municipal s'impose une somme de 600 fr pour réaliser ces travaux. Le budget de la commune est de 1 333, 72 fr.

L'abreuvoir public était ici

1845 : Démission de l'instituteur Pierre Rassier. Camille Raynaud le remplace et présente les pièces suivantes : 1)brevet de capacité . 2) certificat d'aptitudes. 3) le certificat de moralité délivré par le maire de Carcassonne (lieu où il habite). 4 le port de La Redorte.JPG4) l'avis du comité local. 5) son acte de naissance.

Les propriétaires amenaient leur vin au port de La Redorte

 

Le 18-08-1850: Le chemin de Millegrand sert à l'exploitation d'une quinzaine de propriétaires, il communique directement avec la départementale Carcassonne à Béziers, Marseillette, Puicheric, La Redorte ou nous pouvons vendre nos vins aux distillateurs qui y sont établis, il sert enfin pour transporter les céréales sur le marché de Béziers.

 

15-08-1854 : Le conseil municipal décide la construction de la porte d'entrée de l'église (coté sud) ainsi que du mur de clôture de la maison presbytériale (la porte était située coté nord).

 

26-08-1855: Projet de construction d'une station de chemin de fer sur la commune de Trèbes: le conseil municipal prend connaissance d'un mémoire des stations projetées dans l'arrondissement de Carcassonne et 2 Ferrals des corbières la gare.JPGdonne l'avis favorable pour la construction d'une station secondaire à Trèbes.

Les premières locomotives à vapeur

 

A noter que dans une vidéo enregistré en 1980 par votre serviteur, un ancien rustiquois Augustin Delpoux racontait le passage du premier train à vapeur à Trèbes: "mon grand-père m'a raconté que des rustiquois avaient travaillé à la construction de la ligne de chemin de fer, dans les années 1850. Quand on a appris le passage de la première locomotive à Trèbes, presque tous les hommes du village sont parti à pied (4 Km) pour voir cet évènement. Le soir quand ils étaient de retour, les femmes et les enfants sont allé à leur rencontre. Et les questions ont fusé: Alors c'était comment ?, comment ça marche ? Et les hommes très impressionnés de répondre: C'est une machine qui fait un bruit infernal. Elle marche toute seule, il n'y a pas de chevaux..."   (à suivre)

16-1  1980 les conteurs.jpg

En 1980, les conteurs rustiquois : De G à D: Hubert Mourlan à demi caché, Francis Mourlan, Paul Gaston, Marcelle Mourlan, Augustin Delpoux, Henriette Nicloux et Charles Mourlan père.

 

 

 

 

16/05/2015

L'électricité de 1911 à aujourd'hui

 

Il est procédé ces jours-ci à un renforcement du réseau électrique et à une mise en souterrain au quartier de la route de Laure. Cela va permettre de supprimer ^plusieurs pylônes installés le long de cette route. C'est la continuation de la mise en génoise dans le vieux village ou de la mise en souterrainDSCN1463.JPG ailleurs.

L'électricité est arrivé dans notre village en 1911 grâce au financement de l'état, le réseau de distribution dans le village a été à la charge de la municipalité et chaque habitant qui souhaitait avoir ce service devait payer son raccordement et son installation. Les habitants qui ne se sont pas raccordés la première année, soit pour des raisons financières, mais aussi parce qu'ils avaient peur que ça leur « foute le feu à la maison » et ils avaient davantage confiance à la lampe à pétrole qu'ils utilisaient depuis toujours.

A cette époque là il n'y avait que le courant de nuit qui fonctionnait de la tombée du jour à 22 H pour les particuliers, et jusqu'à minuit pour les limonadiers (les trois cafés du village). Le compteur n'existait pas, les abonnements étaient à forfait, il correspondait à une utilisation de 1456 H pour les particuliers et 2186 H pour les limonadiers.

En 1925, la municipalité demande à la Société Méridionale de Force, l'installation du courant de jour, la modification du réseau coûtera 3 000 anciens francs à la municipalité.

DSCN1459.JPGEn 1929 on a électrifié les fermes et les hameaux : Cordes, Canet et St Jean. Si le dernier hameau route de Laure, l'Alcazar situé à 400 m du village n'a eu l'électricité qu'en 1948, ce n'est pas la faute de la municipalité en place à cette époque là, il faut savoir que celle-ci, qui était subventionné prenait en charge le réseau, laissant au propriétaire le choix d'en faire la demande et de prendre en charge le raccordement. On voit là que toutes les mentalités n'étaient pas préparés à une telle évolution. Les anciens propriétaires de l'Alcazar n'existent plus depuis longtemps, ce petit hameau qui était un écart est aujourd’hui bien intégré dans le village qui l'a englobé en s'agrandissant.

Quelques habitants se sont contentés du courant de nuit jusqu'en 1948, date ou le conseil municipal a décidé de le supprimer, et a fait installer la même année le courant 220/125 volts, qui allait être très vite utile dans les caves viticoles pour faire tourner pompes et fouloir.

Fin des abonnements à forfait en 1953, EDF installe les premiers compteurs.

 

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