rustiques


31/10/2017

Le tabac et l'alcool il y a 100 ans

Si aujourd'hui le tabac et l'alcool sont considérés comme nuisibles à la santé, cela n'a pas toujours été le cas. Après la guerre de 14-18 la vente de tabac a été réglementée, mais ce n'était pas pour préserver la santé, c'était tout simplement parce qu'il n'y avait pas assez de tabac pour contenter tous les fumeurs. Voici ce que l'on peut DSCN9792.JPGlire dans une délibération prise par le conseil municipal de la commune en juillet 1919 : « M. le maire expose qu'à l'instar des villes et de plusieurs communes du département il y aurait lieu d'instituer à Rustiques la carte de tabac. Sans elle la répartition mensuelle est sujette à des protestations plus ou moins fondées et dont le but est de mettre fin à toute récrimination. La distribution serait faite de la façon suivante : 1) les habitants de cette commune de sexe masculin et âgés de plus de 17 ans révolus auront droit à cette carte. 2) les étrangers habitant dans la commune depuis moins d'un mois n'y auront pas droit. 3) les titulaires de la dite carte qui seront obligés de s'absenter pour une période de plus d'un mois devront la déposer en mairie. 4) le trafic des cartes est interdit sous peine de suppression. 5) le receveur buraliste sera tenu de faire en une seule fois la distribution sur présentation de la carte de la quantité mensuelle de tabac qui lui aura été allouée ». Le bureau de tabac de Rustiques qui était situé à l'entrée du village coté Trèbes a fermé définitivement dans les années 1970.

Dans les années 1940, le vin a du mal à se vendre. On peut lire dans une délibération du 16 janvier 1938 : « M. le maire expose ensuite une lettre de propagande pour le vin demandant à ce que la commune de Rustiques s'associe au développement de la consommation du vin. Le conseil attendu que la consommation du vin est une question vitale pour la région et qu'il y a lieu d'intensifier cette consommation vote une subvention de 100 fr à l'association de propagande pour le vin.

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La cave du domaine de Canet

 

18/08/2017

C'était l'école il y a 35 ans !

école

Ils sont aujourd'hui quadras et voilà une photo qui devrait leur rappeler de bons souvenirs. Ils sont nombreux à avoir quitté le village pour faire leur vie ailleurs, mais beaucoup y ont conservé leurs racines et viennent se ressourcer dans l'ambiance familiale, profitant ainsi des vacances que nous leur souhaitons agréables.

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08/08/2017

En 1908, la commune en difficulté financière refuse le téléphone

En consultant les archives de la commune on retrouve ce qu'était la vie à Rustiques autrefois :

1904 : La commune construit un lavoir public sur le ruisseau de La Chapelle

30-07-1905 : M ; le maire place sous les yeux du conseil une soumission, par laquelle M. Bernard Alexandre entrepreneur de travaux publics à Carcassonne s'engage à faire les travaux nécessaires pour le creusement et la construction du puits de captation dans les conditions indiquées sur le projet.

1906 : plantation des platanes sur le chemin N° 6 et derrière le château. (Les platanes ont aujourd'hui 111 ans et sont en bonne santé.)

Le 10-06-1906: Allocations allouées au ministre du culte: Fargues Hector curé de Rustiques âgé de moins abbé Fargues.JPGde 45 ans révolus, qui a rempli pendant plus de dix ans des fonctions ecclésiastiques rémunérées par la commune, (soit 200 francs annuel). M. Fargues Hector était le dernier curé du village et habitait le presbytère.

1906 : Le budget de la commune s'élève à 7 339 francs avec un déficit de 2 699 fr.

Le 20-01-1907: Le nouveau garde champêtre a en charge le nettoyage des rues, le curage du ruisseau et du lavoir public et l'allumage des réverbères.

photo marcelle téléphone.jpgLe 07-06-1907: achat d'un revolver pour le garde champêtre.

29-08-1908 : Le conseil municipal refuse que la commune soit rattachée au téléphone considérant que la commune se trouvant à une distance de 3 Km entre Trèbes et Badens, localités pourvues chacune d'un téléphone et d'un télégraphe entraînerait une dépense qui serait très onéreuse pour la commune dont la situation financière est loin d'être prospère surtout avec la crise viticole qui sévit actuellement. (le village sera raccordé au téléphone en 1922)

Dans le années 1930, c'est Marcelle Sire qui tenait la cabine téléphonique municipale, un local d'une dizaine de m2 accolé à la mairie coté nord.

Elle recevait les coups de téléphone de l'extérieur et les dirigeaient vers les 3 ou 4 abonnés concernés (et inversement). Un travail assez languissant, heureusement elle avait de quoi lire et Monsieur Bernard qui possédait le premier poste de radio du village l'appelait régulièrement: "Marcelle écoute cette chanson... et Marcelle écoutait ainsi chanter Berthe Silva au téléphone.

Marcelle épousera ensuite Charles Mourlan  (père), elle nous a quittés à 1990, 10 ans après son époux.

 

22/07/2017

Histoire de Rustiques : l'eau a longtemps été un problème dans notre village

La vie autrefois

La païchère. Le ruisseau de la Chapelle coulait parfois jusqu'à la mi juin. Pour les lavandières, il fallait aller ensuite au canal du midi à 2 Km

En consultant les archives de la commune et en particulier les délibérations du conseil municipal, on retrouve ce qu'était la vie à Rustiques et dans notre canton autrefois :

20-05-1900 : Election du maire. Au premier tour de scrutin : votants 10 bulletin nul 1 à obtenu M. D'hélie Joseph 9 voix Élection de l'adjoint ont obtenu : Vidal Jean 5 voix, Sire Jules 3 voix, Escande Bernard 1 voix Vidal Jean a été élu adjoint au maire.

04-11-1900 : Canal du midi location d'un lavoir à St Julia. Revenant sur la question de la location d'un lavoir au canal du midi le conseil décide de conserver 8 bancs de lavage au lieu de 10 au prix de 6 francs l'un.

07-06-1903 : M. le maire expose que, dans l'intérêt de la conservations des propriétés rurales aussi bien que particulières il serait nécessaire d'avoir un garde champêtre pour la commune.

09-10-1904 : M. le maire soumet au conseil le projet dressé par M. Noguier à la date du 22 septembre dernier pour recherche d'eau : construction d'un puits de captation. Il dit que la dépense à faire est évaluée à 1500 fr.

11-12-1904 : M. le maire soumet au conseil une délibération du CM de Laure demandant à la Cie du Midi, la création d'un service de correspondance du chemin de fer de Trèbes à Laure, service qui desservirait en même temps les communes de Rustiques, Badens et Aiguers-Vives. Le conseil considérant que la population des 4 communes justifiées est de 2 783 habitants qu'elle appartient à une région viticole produisant d'après les dernières statistiques 15 000 Hl de vin, donne pouvoir à M. le maire de s'entendre avec les municipalités intéressées.

Le 11-12-1904: Avis favorable du conseil municipal sur le projet de création d'un service de correspondance du chemin de fer de Trèbes à Laure. Cette diligence desservira en même temps les communes de Rustiques, Badens et Aigues-Vives

18-12-1904 : Le CM après réflexion a décidé de faire figurer sur la liste d'assistance médicale gratuite pour l'année 1905 les personnes ci-dessous (suivent les noms de 17 personnes allant de 27 à 73 ans).La présent liste a été dressée conformément à la loi du 15-07-1893 par la commission communale du bureau de bienfaisance.

La vie autrefois

Rustiques en 1900: A gauche la cave de l'ancien négociant Louis Ric (aujourd'hui propriété de Marc Dezarnaud) n'existait pas

La vie autrefois

Rustiques en 1950, (coté horloge)

 

 

23/10/2016

Travail délicat à l'horloge

IMG_8715.JPGDans les délibérations du conseil municipal on trouve trace d'une première horloge en 1841. celle-ci était fixée sur la façade d'une IMG_8717.JPGmaison. Dans le budget de la commune, il était prévu cette année là, 12 francs annuels pour la personne chargée de remonter l'horloge.

La tour de l'horloge actuelle a été construite en 1897. Plus haute que la plupart des toitures des maisons du village, elle permettait aux paysans de savoir l'heure quand ils travaillaient aux alentours du village.

Depuis quelques années le système de fonctionnement a été numérisé, mais les cadrans comme le mécanisme, sont toujours d'époque. Ces jours-ci il a fallu réparer le cadran situé coté sud. Après sa réparation dans un atelier spécialisé il a fallu remettre le cadran en place ce qui a nécessité un travail délicat pour l'ouvrier qui en avait la charge.

IMG_8716.JPG

 

 

15/08/2016

En 1887 le conseil municipal décide qu'il y aura une 2 ème messe le dimanche

En consultant les archives du conseil municipal, on peut revivre la vie du village telle quelle était il y a un siècle et demi.

13-02-1887 : M. le maire a exposé au conseil municipal que la commune de Rustiques est la seule du canton qui fut dépourvue de bibliothèque scolaire et que dans l'intérêt de l'instruction il serait bon d'en créer une. Il leur a aussi démontré que dans l'intérêt de la santé des enfants il serait bon d'acheter un calorifère pour l'école. Le conseil municipal oui l'exposé de M. le maire considère que la création d''une bibliothèque serait très utile pour l'instruction des jeunes gens qui quittent l'école et qu'un calorifère est urgent dans l'intérêt de la santé des enfants.

2013-1 l'église.jpgLe conseil municipal vu le vœu d'un grand nombre d'habitants de la commune tendant à obtenir une deuxième messe le dimanche, considérant que ce vœu lui paraît suffisamment justifié par ce fait que pour la population laborieuse le dimanche est le jour ordinaire de déplacement soit pour se rendre à la ville, soit dans d'autres localités qui en second lieu la plupart désireraient avoir la faculté d'un plus grand nombre d'heures consécutives de travail le conseil municipal entendant respecter la liberté de conscience et ne voulant en rien entraver les pratiques religieuses des fidèles, décide qu'il sera inscrit au budget une somme de 200 fr pour une deuxième messe le dimanche.

24-06-1888 : M. le maire donne connaissance à l’assemblée du conseil de fabrique tendant à ce qu'il soit pourvu par la commune à la construction de la voûte de l'église au moyen des ressources communales et en même temps il leur présente les plans et devis estimatif dressés par un homme de l'art . Le conseil municipal considérant que le projet présenté répond à un besoin réel, que les travaux sont devenus indispensables par suite de l'insalubrité de l'édifice actuel et que les ressources de la fabrique ne permettent pas de subvenir à cette dépense. Le conseil municipal s'informe et constate par lui même la grande nécessité de la réparation demandée indispensable puisque l'hiver dernier il a fallu à différentes reprises enlever des amas de neige de l'intérieur de l'église.

04-11-1900 : Canal du midi location d'un lavoir à St Julia. Revenant sur la question de la location d'un lavoir au canal du midi le conseil décide de conserver 8 bancs de lavage au lieu de 10 au prix de 6 francs l'un.

07-06-1903 : M. le maire expose que, dans l'intérêt de la conservations des propriétés rurales aussi bien que particulières il serait nécessaire d'avoir un garde champêtre pour la commune.

09-10-1904 : M. le maire soumet au conseil le projet dressé par M. Noguier à la date du 22 septembre dernier pour recherche d'eau : construction d'un puits de captation. Il dit que la dépense à faire est évaluée à 1500 fr.

1964-1  l'église.JPG

L'église en 1964

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La voute de l'église a été refaite en 1888

 

 

 

24/07/2016

En 1883 un terrible fléau menace la commune...

En consultant les archives du conseil municipal, on peut revivre la vie du village telle quelle était il y a un siècle et demi.

05-03-1882 : Suite à la demande du conseil municipal de Laure le conseil municipal de Rustiques est favorable à la création de deux nouvelles foires qui se tiendront à Laure les 12 janvier et 28 août de chaque année.

21-05-1882 : M. le maire donne lecture de l'article 5 de la loi du 28-05-1882 ainsi conçue : « une commission municipale scolaire est instituée dans chaque commune pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles, elle est composée du maire président, d'un des délégués du canton désigné par l'inspecteur de l'académie de membres désignés par le conseil municipal (3 personnes). Sont désignés : M. le curé 9 voix, Clergue Auguste 9 voix et Durant François 9 voix. (D’où l'importance du curé dans l'administration de la commune).

21-02-1883 : Une enquête est faite par l'association pour la destruction du phylloxéra. Le conseil municipal donne un avis favorable sur cette enquête.

14-08-1883 : Le maire a soumis au conseil municipal toutes les pièces du dossier relatif au projet d'élargissement du chemin N° 6 (aujourd'hui D 206) entre la limite de la commune de Trèbes et le chemin d'intérêt communal N° 35 ter sur une longueur de 1471 m.

A propos de la sécheresse le maire dit : « vous savez tous aussi bien que moi que la commune souffre depuis quelques temps déjà du manque d'eau, que si des mesures promptes ne sont pas prises, dans un délai malheureusement trop proche il n'y en aura pas même pour les besoins les plus indispensable des ménages. Étant chargé des intérêts de la population, il est de notre devoir de veiller à ce que pareil état de chose n'arrive. Je n'ai pas besoin de vous faire connaître les inconvénients qu'il en résulterait. En conséquence je vous engage à réfléchir mûrement pour trouver et mettre en exécution immédiatement les moyens les plus efficaces pour éviter le fléau qui nous menace. Reconnaissant que ce que vient de dire M. le président est de la plus exacte vérité, considérant que la pompe principale désignée sous le nom de grande pompe a toujours fourni de l'eau en abondance, que si actuellement elle est à sec cela dépend non seulement de la grande sécheresse mais principalement du besoin de nettoyage et décide à l'unanimité de faire nettoyer et recreuser le puits de la grande pompe de deux mètres. Le conseil municipal vote un emprunt de 1 000 fr, cette somme sera prêtée par M. Escande Bernard et Salvagnac Jacques tous deux propriétaires. Le devis pour cette réparation s'élève à 2 000 fr.

En 1886 le ruisseau de La Chapelle (qui n'est pas encore cimenté, ni dévié), est considéré comme insalubre le conseil municipal considérant que les moyens de salubrité publique sont les plus urgents, qu'il est constant que le ruisseau de la Chapelle qui sert de déversoir au trop plein de la fontaine publique est un foyer d'infection, considérant que les fonds destinés à faire face à cette réparation sont votés et encaissés depuis 3 ans invite M. le maire à faire procéder à la dite réparation d'urgence dans un délai de un mois.

aqueduc au passage du ruisseau.JPG

Le ruisseau de la Chapelle traversait le chemin N° 6 ici sous un petit aqueduc

l'abreuvoir municipal était à droite.JPG

Il longeait les maisons ici à gauche. La grande pompe était à droite (platane)

pont construit en 1913, refait en 1950.JPG

Le ruisseau a été dévié derrière le presbytère et le pont construit en 1913. Il sera refait en 1952.

 

 

 

05/04/2016

Les cahiers d'école de Firmin Escande ont presque 100 ans

Firmin Escande fréquentait l'école de Rustiques il y a 100 ans. Celle-ci était située dans le bâtiment qui est la mairie actuelle.il n'y avait qu 'une classe mixte avec une quarantaine d'écoliers.

DSCN5046.JPGC'est un peu par hasard, il y a quelques années, qu'un ancien rustiquois José Godoy a sauvé de la déchetterie une vingtaine de cahiers d'école datant de 1924 à 1926. Il les a donné à l'association du patrimoine de Rustiques qui les conserve précieusement au musée Jean Nicloux. La plupart de ces cahiers sont de Firmin Escande, mais également de Oswald Boisson et Paul Rigail. Avec eux on trouve le registre matricule de l'école dans lequel sont inscrits, avec des annotations, tous les enfants ayant fréquentés celle-ci de 1890 à 1930.

Mardi Henri Ruffel, le président de l'association du patrimoine recevait les descendants de Firmin Escande, son fils Francis aujourd'hui retraité dans le Gers et sa petite fille Géraldine, professeur des écoles en Bretagne. C'est avec beaucoup d'émotions qu'ils ont consulté les cahiers d'école de leur aïeul, qui au vu de ceux-ci était un élève sérieux et appliqué . C'est un peu de la vie de Rustiques autrefois que l'on découvre dans ces cahiers, et quel plaisir de retrouver l'écriture à la plume sergent major avec les pleins et les déliés, les leçons de morale, les cartes de géographie, les dessins etc .

Découverte surprenante, dans le cahier de Firmin Escande on peut lire un texte qui a été lu le 11 mars 1923 DSCN5043.JPGpar les écoliers, à l'occasion de l'inauguration du monument aux morts de Rustiques

En voici les deux dernières strophes :

Dormez ! Vous dont la mort égalise les grades,

Sous une croix...Au pied d'un arbre, au bord des flots

Dormez… et conservez sans fin mes camarades

L'azur de votre ciel au fond de vos yeux clos.

La Lumière descend sur le soldat qui tombe.

Paix et lumières a ceux qui sont morts en vainqueur

Que la patrie en deuil, se penche sur leur tombe

Et, que leur souvenir soit une flamme au cœur.

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Francis, le fils et Géraldine la petite fille, consultent avec Henri Ruffel, les cahiers de Firmin Escande