rustiques


20/04/2015

Trois nouveaux logements au presbytère grâce au préfet officiant en 1847

 

Le samedi 25 avril de 10 H à 12 H, ce sera une journée portes ouvertes à l'ancien presbytère. Les rustiquois pourront découvrir les trois nouveaux logements qui viennent d'être rénovés par la municipalité.Trois entreprises locales ont travaillé sur ce chantier, l'entreprise Ferrisi (planchers, placo), 31-1  2011 aménag log presbytère.jpgl'entreprise Piton (électricité, chauffage) et l'entreprise Charles Garcia (plomberie-sanitaire).Les travaux de peintures et finitions ont été réalisés par les employés communaux.

Deux logements restent à louer: un T3 au 1 er étage (2 chambres) , 60 m2, prix 450 €  et  un T2 au 2 ème étage (une chambre), 60 m2, prix 420 €

Le presbytère avait été construit en 1847 par M. Cau Guillaume maçon, tailleur de pierre à Carcassonne, pour la somme de 4 567 anciens francs. Auparavant le presbytère était situé et loué par la mairie à un particulier. Le maçon avait commencé les travaux depuis quelques mois quand le préfet a fait arrêter ceux-ci et à écrit au maire Jean Caffort : « d'après les renseignements qui m'ont été fournis le dit presbytère m'a été présenté comme devant être entièrement insuffisant pour sa destination, que les pièces au rez de chaussée et à l'étage offrent des dimensions infiniment insuffisantes, qu'il n'y a pas de local pour recevoir une provision convenable de bois de chauffage ». Après réunions du conseil municipal et débat au sein de celui-ci, M. le maire a répondu à l'invitation du préfet et en concertation avec l'ingénieur rédacteur du dessin, il a été convenu que la modification à faire la plus convenable et la moins dispendieuse serait d'y pratiquer un grenier au deuxième étage. Coût de ces travaux 600 francs. M ; le préfet est disposé à venir en aide de la commune pour la somme de 600 francs (source : délibérations du CM)

Les travaux interrompu quelques mois ont ainsi repris, et aujourd’hui grâce à ce deuxième étage la municipalité a pu y aménager trois logements.

 

DSCN2721.JPG

Pour la location, s'adresser:

mairie de Rustiques: 04 68 78 63 84

 

 

 

14/09/2014

La réquisition des chevaux

 

Les chevaux étaient encore utilisés pendant la guerre de 40, non pour tirer les canons comme en 1914, mais pour effectuer les transports de marchandises. Ils étaient attelés à des carrioles à quatre roues d'un mètre environ de diamétre, plus large en haut qu'au départ du plancher, que l'on peut voir encore dans certains pays comme la Roumanie. Certaines avaient un timonimages.jpg central pour atteler deux chevaux de front, d'autres des brancards pour un seul cheval. On pouvait en voir à Carcassone chargées de bois, de charbon, de pierres, de paille ou de caisses. Il n'y en avait pas à Rustiques et je ne sais pas s'il y en avait à Trèbes.

En 1943, je ne me rappelle pas la date exacte, le maire de Rustiques nous annonça que nous devions présenter un cheval, plutôt beau, jeune, hongre et en bonne santé à la réquisition , à Carcassonne.

Mon père désigna Bijou, un percheron gris pommelé magnifique. Il avait cinq ou six ans, était en pleine forme, vaillant, obéissant et doux.

Ce jour là je suivis mon père et le fils du ramonet « qui menait Bijou » avec le break tiré par Favori. cheval-blesse.gif

Devant le cinéma Odéon, assis à une table, quatre ou cinq officiers, dont l'un devait être vétérinaire et regardait d'abord les dents des chevaux pour en connaître l'âge, se faisaient présenter les animaux qui arrivaient de tous les villages du carcassès.

D'abord à l'arrêt, de face et de profil, ils notaient l'allure générale, les aplombs, l'ensellure, le port de tête, le regard, le jeu des oreilles… Ensuite aux deux allures, au pas et au trot. Un maréchal-ferrand regardait les pieds et , après s'être concertés rapidement, ils désignait l'endroit où les chevaux réquisitionnés étaient parqués ou bien, d'un geste blasé, ils le renvoyaient à son propriétaire qui le récupérait avec un grand sourire.

images.jpgBien entendu Bijou fut accepté et même flatté d'une main amicale avant de devenir cheval d'armée, cheval de guerre.

Nous étions émus et j'avais les yeux humides.

Quelques semaines après le maire désigna encore Canet pour fournir un autre cheval à la réquisition allemande.

Mais ce coup-ci mon père envoya Favori, un breton postier, bai brun foncé, de belle allure, vif, têtu mais qui avait 25 ans et était poussif.

Il ne fut pas réquisitionné. Les allemands étaient sûrement « des hommes de cheval »

Lorsque les chevaux étaient pris, comme à Canet, dans une écurie où il y avait sept chevaux, la douleur de la perte d'un animal était moins forte que celle qui étreignait le petit propriétaire à qui l'on venait de voler son cheval. C'est ce qui arriva à mon grand-père.

 

Jacques Carbonnel

 

22/08/2014

1847: la future départementale 206 se fera sans nous !

 

A la moitié du 19 ème siècle notre village vivait pauvrement de l'agriculture et de l'élevage. IMG_5957.JPGQuelques vignes, beaucoup de céréales et l'élevage des moutons, (environ 3000 têtes). Les municipalités qui se succèdent apportent leur soutien aux malades, aux indigents et aux femmes en couche. On finance suivant les possibilités l'école qui est payante, 50 % environ des enfants la fréquentent, mais il arrive parfois qu'il n'y a pas d'instituteur. La maison d'école est une maison ordinaire louée par la municipalité.

un chemin inutile

Dans les années 1840, il y a peu d'investissements dans le village, alors quand le préfet fait appel à la municipalité pour la construction de ce qui est aujourd'hui la départementale 206 voici ce que répond la municipalité dans une délibération du 12-08-1847 : « M. le préfet propose à la municipalité de classer le chemin d'intérêt communal qui va de Trèbes à Pépieux ralliant entre elles les communes de Badens, Aigues-Vives, St Frichoux, Rieux, Azille. Le conseil municipal de Rustiques considérant qu'il est déjà grévé d'une imposition extraordinaire pour la construction du presbytère, considérant que la commune de Rustiques à une infinité de réparations urgentes qu'il serait trop long d'énumérer, le conseil municipal est d'avis qu'il n'y a pas lieu de s'imposer pour ce sujet. 1) qu'une telle opération n'est d'aucune utilité pour la commune de IMG_5848.JPGRustiques car elle n'a et n'aura jamais aucune relation avec les communes auxquelles ce chemin va aboutir, elle ne transportera jamais ses vins et ses céréales dans un pays (le Minervois) qui en regorge, d'ailleurs Carcassonne qui est à une très petite distance lui sert de débouché sur tous ses produits, par conséquent elle ne voit pas la nécessité de centraliser ses fonds pour la construction d'un chemin qui ne lui rapportera jamais rien. La commune de Rustiques a déjà du mal a réparer ses chemins vicinaux et pour ces motifs l'assemblée est d'avis unanime de ne pas adhérer à cette centralisation ». Voilà une délibération qui fera sourire les nombreux automobilistes qui fréquentent aujourd'hui cette départementale.

Le pont de Marseillette ...

une dépense inutile pour les rustiquois

En 1875, la municipalité sera également sollicitée pour la construction du pont sur l'Aude à Marseillette et émettra un avis favorable à cette construction, mais ne participera pas au financement, estimant que la commune est trop endettée par la construction de la maison d'école et que ce pont n'est d'aucune utilité, Rustiques étant plus prêt de la gare de Trèbes que de celle de Capendu.

 

IMG_5955.JPG

Photos prises en ULM par Alain Tournier en 2013

 

 

14/08/2014

Quand on était enfant de choeur dans les années 1940

 

Dans ces années la, l'église était très fréquentée et presque chaque village avait son curé contrairement à aujourd'hui ou ceux ci doivent couvrir de nombreuses paroisses et faire la course pour arriver à l'heure aux enterrements. A Rustiques il y avait la messe de 11heures tous les dimanches et les vêpres l'après-midi.

Tous les garçons étaient enfant de chœur de 7 ans jusqu'à leur communion solennelle à l'âge de 12 ans et le curé avait ainsi chaque dimanche 6 à 7 serviteurs qui officiaient à ses cotés présentant les objets sacré, lui servant le vin de messe, fourni gracieusement par les viticulteurs du village. On savait d'ailleurs si ce vin était apprécié, à la façon qu'avait le curé de laisser couler le précieux breuvage, ou si après quelques secondes il donnait un petit coup sous la burette afin que l'on retire celle-ci. Parmi les enfants de cœur, il y avait le préposé à la sonnette qui agitait celle-ci afin que les fidèles inclinent la tête au moment de l'eucharistie.

intérieur église.jpgFrancis Carbonnel raconte : « moi j'étais enfant de cœur, plus par intérêt que par conviction, mais je doit avouer que j'aimais la solennité des cérémonies, l'harmonium d'abord, les costumes aussi. Robe et calot rouge plus chasuble blanche pour les fêtes.. Il y avait peu de d’événements mais quand même : bat hèmes et mariages et surtout nous étions gâtés à ces occasions. A la fin de la cérémonie nous nous partagions avec joie les nombreuses piécettes qui garnissaient le plateau que nous présentions à la sortie à la générosité des fidèles. Après la collecte c'est le doyen des enfants de chœur qui dirigeait le partage. Un jour un nouveau curé est arrivé, sentant l'aubaine, il nous dit en mettant la main sur nos recettes : ceci est pour vous (une petite pièce pour chacun), le reste pour le bon Dieu !! Ayant analysé amèrement la situation, j'allais voir à la Commanderie madame Carémier la dame patronnesse à qui je rendis mon tablier (ma tenue d'enfant de chœur) ». A noter que ce curé sera remplacé vers 1950 par l'abbé Raoul Férrié particulièrement apprécié de la population et adoré de tous les enfants. Les anciens rustiquois l'ont toujours dans leur cœur.

 

2-1 1964 env 11 novemb.jpg

11-11-1964: Le curé est venu avec les enfants de chœur à la cérémonie de l'armistice

 

 

30/07/2014

Les artisans du domaine de Canet dans les années 50

 

Le domaine viticole de Canet employait beaucoup de personnels mais aussi de nombreux artisans locaux dans les années 1940-1960. Le maréchal ferrant s'appelait Joseph Campet et habitait Badens. Il y avait au domaine 6 à 7 chevaux et il fallait les ferrer au moins une fois par an, le plus souvent avant les vendanges.

L'homme à tout faire

Joseph Campet était aussi ajusteur, soudeur, plombier, mécanicien et inventeur.. Il avait fabriqué des patrimoinetrainoirs pour les charrues, refait les vérandas du château et surtout entretenait le moulin à vent et intervenait quand il y avait des difficultés de pompage. Et Dieu sait s'il y en avait ! Combien d'heures le maréchal ferrant a t'il passé devant l'énorme piston actionné par le vent. Pour l'esthétique le moulin avait été bâti dans le parc du château et il devait aspirer l'eau du puit profond de 8 mètres et distant de 50 m. L'aspiration était trop difficile pour ce pauvre moulin. Il fallait toute l'ingéniosité de Joseph Campet pour relancer cette machine...en attendant la panne suivante. Ce maréchal ferrant était un homme très jovial qui aimait beaucoup plaisanter. Devant son atelier sur la petite place de Badens, à toute heure de la journée, il y avait les habituels badauds qui venaient entretenir la conversation en écoutant ses blagues et en le regardant travailler.

camion benne et parfois autobus !

Le maçon s'appelait Charles Mourlan et habitait Rustiques. Combien de fois est'il venu au domaine avec son camion Renault bleu : construire les porchères, refaire le toit du château qui à l'origine était une patrimoineterrasse, bâtir des cuves à vin, recreuser le puits et même élaguer l'allée de platanes. Il arrivait qu'à l'occasion des vendanges le régisseur Louis Carbonnel lui demande d'aller chercher avec son camion benne les vendangeurs en gare de Carcassonne.

M. Chaluleau était le bourrelier de Trèbes, il réparait les harnais des chevaux, c'était un entretien régulier qui représentait chaque an un sérieux budget.

Le tonnelier venait chaque année avant les vendanges réparer les comportes et toute la futaille. Le détartreur venait régulièrement détartrer les foudres. Ceux-ci demandaient une surveillance accrue car il fallait constamment maintenir le niveau de vin et il fallait pour l'ensemble de la cave 50 hl par an (un sacrifice compensé par la qualité du vin qui en résultait). Les foudres étaient de capacités différentes (60 hl pour le plus petit réservé au grenache à 350 hl pour les plus grands. La cave à cette époque là était en terre battue afin de maintenir la fraîcheur à l'intérieur. Petit à petit les foudres ont fait place aux cuves à vin en béton et aujourd'hui aux cuves en inox. Certains foudres ont été démontés sur place. Les deux derniers ont quitté Canet sur des camions en 1962.  (source Francis Carbonnel)

patrimoine

Les deux derniers foudres quittent Canet en 1962

 

patrimoine

La même année, l'entreprise Mourlan coule les 2 dernières cuves en béton

De H en B et de G à D: J. Medal, G. Miravette, A. Ravanello, J. Garcia, CH Mourlan,

X, F. Castillou, A. Canal, J L Maurel, CL Expert.

 

 

 

 

17/07/2014

Francis Carbonnel: souvenirs d'enfance à Canet dans les années 1940

 

années 1940Francis Carbonnel (80 ans) est un ancien professeur de sciences du collège Gaston Bonheur de Trèbes. A la demande de ses petits enfants il vient d'écrire ses souvenirs d'enfance qui se sont déroulés en partie au domaine de Canet où son père était régisseur de 1940 à 1968. Il a eu la gentillesse de nous prêter ses écrits.

 

A leur arrivée, en 1940, venant de Vendres (Hérault) la famille Carbonnel a été conquise par la beauté de ce site exceptionnel, un joli domaine, entouré de vignes, bien agencé dans un écrin de pinède. Par contre la vie n'a pas été toujours facile pour les trois enfants du régisseur Jacques 10 ans et les jumeaux Francis et Jeannine 7 ans)

Aller à l'école...

 

« La première année,en pleine guerre (voir à G, catégorie Histoire l'occupation à Canet), raconte Francis, comme beaucoup de français, nous années 1940avons beaucoup souffert des restrictions, et nous faisions 4 fois par jour à pied le trajet de Canet à l'école de Rustiques en passant par la traverse soit au total 8 Km » L'hiver,les enfants devaient affronter le froid, la pluie et quelques fois la neige. Seules des chutes exceptionnelles privaient les enfants d'école. Il a été arrivé qu'égarés dans les bois, sans montre (on était dans les années 1940)), 2 ou 3 écoliers, grisés par leur chasse à l'écureuil, arrivent alors que la classe venait de commencer. La sanction était immédiate, une semaine au piquet à toutes les récréations. On ne rigolait pas à cette époque là, et l'instituteur M. Galy encore moins. Alors on ne boudait pas l'école pour 10 cm de neige !

Pendant l'occupation

 

« La 2 ème année raconte Francis Carbonnel cela allait mieux au domaine, question alimentation, car nous avions eu le temps de nous organiser, nous élevions 2 cochons ainsi que des poules et des lapins et même le pain ne nous manquait pas car nous fournissions le bois au boulanger de Badens afin qu'il chauffe son four. Il était chasseur et était le seul qui années 1940avait une invitation permanente pour chasser et fureter sur le domaine. Les lapins que nous élevions, nous servaient de monnaie d'échange chez les commerçants. Le troc était assez courant dans ces années là. Des lapins forains il y en avait à foison (la myxomatose n'était pas passé par là).

Un ouvrier agricole très estimé sur le domaine pour son sérieux et sa compétence était un fin braconnier. Il ramenait au cours de ses braconnages beaucoup de forains. Au village on savait que tous les samedis il alimentait une maison close de Carcassonne. Ces dames , comme tout le monde souffraient des restrictions et pratiquaient elles aussi le troc.

 

En 1944 le domaine de Canet sera occupé par les allemands , une cohabitation qui , n'empêchera pas les enfants du régisseur d'aller à l'école tous les jours. Hormis la période d'occupation du domaine (1942 - 44), les enfants de Canet avaient un terrain de jeu immense, Rouïre, Buadelles, des bois et des vallons à perte de vue.

Quand les allemands ont quitté Canet en août 1944 , ce sont eux qui ont découvert par hasard dans les bois de Rouïre un poteau d'exécution et une fosse qui n'ont apparemment pas servi   

           à suivre.....

 

années 1940

PHOTOS: 1) Les frères Carbonnel Francis à G et Jacques) - 2) les gerbiers - 3) les porchères - 4) le domaine en 1950.

 

 

 

 

23/06/2014

Le café du village a pris son envol

 

Qui l'eut cru : au début du 20 ème siècle il y avait trois cafés à Rustiques alors que le village en ce temps là, n'a jamais dépassé les 300 habitants. Le café (Caffort) rue des remparts, le café Sabatier (ancienne maison du maire Hudelle au bas de la rue du château , et le café Foussat ancienne maison du maire Jean DSCN0720.JPGGreffier place Jean Moulin qui a été le dernier à fermer en 1950. Les anciens se souviennent des magnifiques banquettes de cuir, des jolies tables, de la patronne du café Veuve Célestine Foussat (son mari Joseph gazé pendant la guerre de 14 était mort dans les années 1940) et de sa belle fille Mélanie. En été, le dimanche après-midi le tonton Louis régisseur à la Commanderie venait faire danser les couples sur la petite piste cimentée  devant le café, au son de son accordéon.

Bien entendu on ne vivait pas des revenus du café, il y avait à coté la vigne ou un autre travail. Henriette Nicloux (née Sabatier) nous a eu raconté : « Les clients payaient à la fin du mois quand ce n'était pas avec plusieurs mois de retard. Quand le café Sabatier a fermé, il y a eu beaucoup de notes qui n'ont jamais été honorées.

Aujourd'hui au café municipal de la Maison du parc, on ne fait pas crédit, à 50 centimes la consommation, il ne manquerait que ça ! Est ce le prix très raisonnable, le cadre du parc, ou la gentillesse de Fred le barman ? L'ensemble de tout ça certainement car les clients sont de plus en plus nombreux à découvrir ce café associatif, qui a aujourd'hui pris son envol (une moyenne de 19 consommations par jour dont 11 cafés sur les 10 premiers jours d'ouverture).  Certains rustiquois ont déjà pris l'habitude de venir y lire le journal le matin ou viennent déguster une glace l'après-midi.

DSCN0820.JPG

L'ancien café Foussat: le platane est toujours là, la piste de danse a disparu et le café qui était au rez de chaussée a été transformé en habitation.

 

05/06/2014

Visite instructive au château d'eau

DSCN0693.JPG

 

En présence de Jean-Michel Della Nora directeur de l'ALAE Aline Vaujany et Dany Mourlan ont fait découvrir aux écoliers le château d'eau de Rustiques, dans le cadre du TAP (travaux d'activités périscolaires.

Les enfants ont joyeusement escaladé les réservoirs situé à 500 m du village d'où ils ont eu une vue imprenable sur la campagne environnante. Ils ont eu le privilège de visiter l'intérieur du château d'eau impressionnés par les surpresseurs et imposantes canalisations de fonte, un ensemble qui a été construit en 1948 sous la municipalité de M. Paul Ilhe.

un peu d'histoire !

DSCN0694.JPGLongtemps l'eau a été un problème dans notre village. Au cours de la grande sécheresse de 1863, le puits de la grande pompe municipale était à sec et le village n'avait pas d'eau pour les besoins indispensables des ménages. Une citerne sur une charrette amenait l'eau potable depuis Trèbes. Le conseil municipal vote alors un emprunt de 1 000 fr pour faire nettoyer et recreuser de deux mètres le puits communal. En 1887 la municipalité achète une parcelle de terrain au lieu dit « les combes » pour y creuser un puits de captage. L'opération s’avérera un échec. En mars 1931, toujours en vue de créer ce puits de captage qui alimenterait des fontaines publiques la municipalité fait appel à un géologue M. Blayac professeur de faculté à Montpellier. Après examen géologique des terrains de la commune celui-ci s'orientera vers un terrain en bordure du canal du midi situé à Millegrand. A cause de la guerre le projet va rester quelques années dans les tiroirs. C'est par délibération du 08-12-1948 que la municipalité de M ; Ilhe décide de relancer le projet qu'il confie au génie rural. Pose d'une canalisation de gros calibre sur trois Kilomètres, construction du château d'eau et réseau de distribution sur le village, le coût de 130 millions d'anciens francs est énorme pour le budget de la commune. Considérant que le puits de Millegrand s'est révélé d'un débit très important, l'ingénieur du génie rural propose d'utiliser cet ouvrage avec les communes voisines de Aigues-Vives, St Frichoux, Laure et leurs écarts, c'est ainsi que la municipalité décide d'adhérer au syndicat oriental des eaux de la Montagne Noire qui prend en charge le projet. Le coût n'est plus que de 4 300 000 fr pour notre commune. On ne parle plus de fontaines publiques, les ménagères vont avoir l'eau dans leurs maisons.

DSCN0692.JPG

MAI:  moyenne de connections par jour: 266

record 317 le samedi 17